Juin 2021, enfin nous allons pouvoir naviguer et régater avec notre A31.
La participation à la Duocatamania marque le début de notre saison 2021, mais également les premières confrontations en régate à bord de notre nouveau bateau.
En débutant la Duocatamania, nous n’affichons que 4 demi-journée de navigation à bord du bateau, autant dire que nous allons le découvrir sur le tas et en conditions. Un entrainement grandeur nature au sein de cette flotte de 57 bateaux armés de marins et de régatiers « très » avertis.
Jour 1: La Trinité-sur-Mer – Le Crouesty
Journée maussade, pluvieuse en début de journée et dans du vent faible.
« Un temps pour le A31 » entendons nous en quittant les pontons. Un temps surtout idéal pour découvrir le bateau.
Ce premier parcours nous emmène sur un parcours en baie de Quiberon avec passage du rocher de la Vieille à Houat et arrivée devant le Crouesty.
Dure journée, nous fermons la marche avec 4 à 5 autres bateaux que nous croiserons souvent dans la semaine.
Au près nous prenons nos marques et cherchons de la vitesse, au portant sous grand spi, nous glissons bien. Sur un long bord de travers nous essayons notre Code mais ne trouvons pas les bons réglages. On se fait passer par plusieurs bateaux.
Difficile apprentissage qui nous voit terminer 49 ème sur 55 en temps compensé.
Jour 2: Le Crouesty – Lorient La Base
En ce deuxième jour de course, faute de vent, nous démarrons au moteur pour traverser la baie de Quiberon et passer la Teignouse.
Le départ est donné au large de Quiberon dans un vent très léger et une houle bien formée.
Départ à l’anglaise sous spi, nous partons à droite du plan d’eau en direction du phare des Birvidaux. Nous sommes contents de notre départ et nous retrouvons entouré de concurrents bien plus performants que nous lors de la première journée, cela nous rassurer sur notre choix. Au bout de quelques minutes, le vent refuse, les spis tombent et nous repartons au près/bon plein pour atteindre les Birvidaux dans une brise très légère.
Dans un empannage, nous cassons notre tourelle de grand-voile et devons désormais régler celle-ci en utilisant nos taquets amarrage arrière. Pas simple, heureusement, le vent est léger.
Au passage des Birvidaux, nous laissons une dizaine de concurrents derrière nous. L’allure à suivre, qui doit nous emmener à la Balise des Chats sur la côte de l’ile de Groix est l’occasion de tester une nouvelle fois notre Code.
Comme le jour précédent, nous ne trouvons pas les réglages et perdons en cap et en vitesse. Nous sommes repris par quelques concurrents.
Faute de vent, l’arrivée est jugée au Chat et non à l’entrée du chenal de Lorient.
Nous terminons cette manche à la 40 ème place. En progression mais très déçu de notre dernier bord ou nous avons perdu beaucoup.
Nous rentrons à Lorient sous voiles et en profitons pour gréer notre Code et en chercher les réglages. En vain. Nous décidons de remiser cette voile pour le reste de la semaine, ne comprenant pas son fonctionnement (après échange avec notre voilier, nous avons ensuite compris que nous n’utilisions pas cette voile dans son bon range.
Au programme du soir, bricolage pour réparer notre tourelle de grand-voile.
Jour 3: Lorient la Base – Concarneau
Troisième jour de course et changement de décor. 20/25 nœuds d’annoncer avec renforcement possible.
Direction Concarneau au départ de Lorient avec contournement côté océan de l’ile de Groix.
Départ sous spi, mais nous choisissions un départ prudent sous ORC et grand-voile haute. Notre mauvaise connaissance du bateau dans ces conditions, nous pousse à la prudence plutôt que de risquer un départ à l’abattée ou une mauvaise manoeuvre sous spi.
Nous contournons la balise les Chats suivi de quelques bateaux. Les premiers sous spi se sont un peu échappés. Commence alors un long bord de près derrière Groix jusqu’à la balise Men Treas. L’un à la barre et l’autre à l’écoute pour réguler dans les rafales, nous ne lâchons pas et reprenons quelques bateaux dans ces conditions musclées. Nous découvrons que le A31 est sensible, voir très sensible et ne préviens pas lors de ces décrochages, il va falloir apprendre à naviguer en douceur.
Passé Men Treas, nous nous dirigeons vers les Glénans puis nous terminons cette journée par 3 à 4 bords de près dans la baie de Concarneau. Nous prenons à nouveau de la distance avec les bateaux qui nous suivent.
Dans ces conditions de brise, nous sommes contents de notre journée, malgré notre départ trop prudent.
Au bilan de cette journée, nous terminons à la 50ème place, déçus, nous pensiosn faire mieux, mais les bateaux derrière nous possède de plus petits ratings (coefficient de correction des performances) et nous passe devant.
Jour 4: Concarneau – Locmiquélic
En ce quatrième jour de course, nous sommes remontés comme des pendules, déçus de notre résultat du jour précédent,nous voulons bien faire et nous concentrer.
La météo est plus clémente, le départ est donné dasn moins de 10 noeuds et sous un ciel un peu moins chargé. Départ au près, pour aller chercher une bouée de dégagement à 2 milles puis parcours inverse à celui effectué le mardi ( concarneau/glénans/men treas/groix/lorient).
Nous partons à droite et c’est le bon côté. Nous passons la bouée de dégagement dans le deuxième paquet. Nous sommes à notre place et sommes heureux de ces premiers bords. On envoi le spi puis c’est parti pour un bord de grand largue qui se terminera au travers serré. A la barre Aurélien gère la bouée parfaitement et nous passons sous un bord pendant que je régule à l’écoute.
Après l’envoi de spi, je me suis aperçu qu’un croisement de drisse a eu lieu au capelage (au 3/4 de la hauteur du mât). Nous avons des doutes sur les conditions à l’affalage.
Une fois la bouée passée, cap sur les Moutons et les iles Glénan. Nous empannons et serons plus le vent. Impossible de tenir le spi, il est temps d’affaler, mais…Comme nous le craignions le spi ne descend pas, il est coincé en haut du mât et impossible à affaler.
Nous nous mettons vent arrière, luttons quelques minutes pour enrouler le spi sur lui-même, heureusement qu’il n’y a que 10/12 nœuds de vent car la lutte est âpre. Je n’ose imaginer la même situation le mardi dans 20 nœuds de vent.
La décision est prise de monter au mât, je m’équipe, nous prévenons le comité de course et Aurélien me hisse en haut du mât. Une première pour nous deux, en mer et sous voiles.
Arrivé au niveau d la drisse, je n’ai d’autre choix que de la libérer. Le spi tombe sur le pont. Nous irons récupérer la drisse le soir au port.
Aurélien me descend, on range un peu le pont et on reprend notre étape. Nous avons parcouru 2 milles dans la mauvaise direction pendant que nos concurrents sont eux aller dans le bon sens.
Nous finirons cette étape dans la voiture balai accompagné d’un First 31.7 et d’un bateau du comité de course.
L’arrivée à Locmiquélic est l’occasion d’aller récupérer la drisse dans le mât. Deuxième ascension du jour.
Mauvaise journée, 51 ème à l’arrivée. Je ne ferais plus jamais cette erreur de drisse, enfin j’espère.
Jour 5: Locmiquélic – Port-Haliguen
Une superbe journée de voile nous attends, du soleil, du vent, et une belle arrivée devant Port-Haliguen.
Mais avant cela, au départ de Lorient, il aura fallu être malin pour ne pas se faire pièger par la pétole qui sévit près d’une heure durant après le départ. Nous reculons, comme bon nombre de nos adversaires. Ca rentre à droite, comme prévu, ceux à la côté, sur Groix, touchent le vent en premier et passe les Chats. Notre groupe suit un peu plus loin. Nous sommes malgré tout bien entourés, c’est un départ chaotique mais on réussi à repartir avec un groupe assez dense. On est pas en queue de flotte.
Après les Chats direction les Birvidaux puis Quiberon. Sous spi après les Birvidaux ça glisse bien, on recolle et on se retrouve avec un petit groupe. Ils sont une dizaine derrière nous.
On passe Quiberon puis on repars vers l’Est de Belle-Ile. Sous J2, il est temps de renvoyer le spi en fin de bord. Cela adonne et nous devons nous battre. On hésite moins sur nos choix d voiles, sur nos manoeuvres,… la preuve que la régate et ce format est un parfait entrainement, on progresse chaque jour.
Passé Belle-Ile, retour vers Port-Haliguen en empruntant le passage des Birvidaux, le vent rentre 15/18 noeuds. Au près nous grappillons place après place et passons quelques concurrents.
Nous entrons dans la baie de Quiberon, le vent se renforce encore un peu. Aurélien fait un super boulot à la barre je régule à la grand-voile. Nous passons la ligne en finissant en match race contre le First 31.7 Bonne Nouvelle 2 (dont il faut louer la performance tout au long de la semaine) que nous précédons de quelques secondes.
Nous sommes content de notre journée. Une fois encore le classement en compensé nous douche un peu, nous finissons 48ème. Les bateaux derrière nous on pour la plupart des ratings plus faibles et nous passe devant au tableau de résultats. Cependant, nous sommes content de notre progression sur le bateau.
Jour 6: Port-Haliguen – La Trinté sur Mer
Dejà le dernier jour de cette Duocatamania. Nous n’avons pas vu passer la semaine.
Le parcours du jour: Départ de Port-Haliguen, parcours en baie de Quiberon et arrivée à la Trinité sur Mer.
Début de journée sous la pétole, nous attendons une heure et demi que le vent s’installe pour permettre au comité de prévoir un parcours. Nous partons au près puis bord de spi jusqu’au rocher de la vieille à Houat.
Quelle journée, ça y est nous sommes dans le match, entouré de bateaux que nous n’avions pas vu avant. Nous glissons sous grand spi et reprenons certains concurrents, mais surtout on creuse avec nos compagnons habituels aux petits ratings. Dans ce vent léger, nous sommes au réglage et faisons avancer notre A31 qui semble enfin content de nous et avance plus vite que nos adversaires bord à bord. On savoure.
Arrivé au roche de la Vieille, on affale proprement notre spi, on repas sous J2 avec un long bord de près vers Nord Quiberon. On choisit la droite du plan d’eau. Bravo à Aurélien pour ce choix, on remonte encore une partie de la flotte. Nous sommes vraiment dans le paquet entourés d’autres bateaux. Quel plaisir que ce changement de perspective.
Dernier bord, au débridé, nous hésitons à ressortir notre Code oublié depuis le lundi, mais nous craignons de perdre le bénéfice de notre journée.
Nous passons la ligne. Nous finissons 33ème sur cette dernière régate. Enfin, une place qui nous parait conforme à nos ambitions. Cela nous rassure.
Bilan:
Quelle semaine.
Tout d’abord, merci et bravo au Comité de Courses qui a pris toujours les bonnes décisions et a pu chaque jour nous faire naviguer sur des parcours complet et technique.
Un grand merci à tous les bénévoles, sans qui nous ne pourrions pas vivre de tels moments.
Nous avons appris beaucoup sur notre bateau et sur notre équipage, notre organisation à bord.
Notre A31 se révèle un bateau technique et exigeant, à nous de trouver son mode d’emploi.
Nous terminons 52 eme au général (49/40/50/51/48/33)

Nos enseignements:
. notre rating ne semble pas bon et nous devons l’optimiser, nous sommes au dessus de la moyenne des A31 jaugés. Un point à revoir très vite.
. nous devons comprendre et exploiter notre Code pour en faire un véritable atout dans le vent léger
. notre palan de grand-voile doit être revu, nous y travaillons déjà
. nous sommes en général en dessous de 1 à 1,5 noeuds par rapport à la polaire (potentiel de vitesse) du bateau, il va falloir bosser.
Prochain rendez-vous: La Celtikup fin juillet.