Les 29/30 et 31 août dernier, le YCCA organisait la première édition de la Cap 300 Miles, régate en solo ou en double.
Notre équipage s’est engagé très rapidement sur cette épreuve qui regroupait pour nous pleins d’atouts, le parcours, le format sur 2/3 jours, le fait que cette régate puisse se courir en double, et la concurrence que nous imaginions d’un niveau très élevée et donc très positive pour nous dans notre objectif de progression.
Nous n’avons pas été déçu à ce niveau avec une flotte de très haut niveau sur des voiliers affutés, Sun Fast, JPK, Figaro 2, récents et beaucoup plus performant que notre faillant Figaro 1 vieux de 30 ans.
La Cap 300 Miles était notre seconde régate en double et sur le Figaro. Un véritable baptême du feu.
Nous souhaitions nous entrainer et nous n’avons pas été déçu.
Les conditions de mer et de vent ont été soutenues au départ et très soutenues sur la fin de journée du samedi et la nuit du samedi au dimanche.
Nous partons sous spi depuis la baie de Quiberon pour une descente de près de 90 miles vers le plateau de Rochebonne. La descente sous Spi fut tonique et rapide avec une montée progressive de l’anémomètre et une mer qui se formait de plus en plus au grée de la descente. Après 9 heures sous Spi, nous perdons celui-ci, qui se déchire lorsque la poulie d’écoute tribord s’arrache de son pontet dans une rafale à plus de 30 noeuds, une fois le spi ramené à bord, non sans mal, nous finissons notre descente sous solent pour atteindre Rochebonne à la nuit tombée.
Remontée au près dans un vent de 25 à 30 noeuds avec une mer très formée. Nous passons la nuit à la barre sous Solent et GV à un ris. Nous faisons un petit Pit Stop pour nous rapprocher d’un éclat blanc sur la mer et constatons en s’approchant qu’il s’agit d’une perche IOR sans doute perdue par un de nos concurrents.
Au matin du dimanche, il nous reste encore près de la moitié du bord de près à avaler pour atteindre la baie de Quiberon et repasser Sud Méaban pour partir ensuite vers les Glénan. Nous sommes seuls au large, ne lâchons rien et profitons de la mer, du vent, du soleil qui se lève et des dauphins que nous croisons.
Nous savons que deux autres bateaux, Cavok et Kariboo ne doivent pas être très loin de nous pour les avoir croiser dans la nuit.
Le vent faiblit nous passons sous génois pour retrouver de la puissance dans une mer qui se calme au fur et à mesure de la remontée.
A la fin de notre bord de près, à l’entrée dans la baie de Quiberon, le comité de course nous contacte, nous n’apparaissons plus à l’AIS et il venait aux nouvelles. Nous sommes informés que les premiers ont passé Sud Méaban à 12h, il est 17h30 quand nous franchissons la latitude de Hoedic. Le comité nous annonce que nous serons hors temps et surement non-classé, nous décidons, pour ne pas bloquer le comité de course à nous attendre de mettre un terme à cette première Cap 300. Arrivée en milieu de la baie, nous voyons Kariboo entrée dans la baie de Quiberon et continuer son parcours. Nous étions bien devant lui comme nous l’imaginions.
Nous découvrons le lendemain, à la lecture des classements que ce voilier sera quand même classé malgré son hors temps. Nous vivons le truc pas très bien et regrettons notre décision.
Ce fut malgré tout une très belle expérience, nous avons appris beaucoup sur notre Figaro et sur notre capacité à le mener dans la brise.
Nous sommes maintenant impatients de revenir batailler sur l’eau.